Open Government Initiative

                                                           L’outil qui propulse data.gov devient Open Source

 

Lancé en mai 2009 par Vivek Kundra, alors “Chief Information Officer” du gouvernement fédéral, le site “data.gov”, précurseur de notre data.gouv.fr lancé il y a quelques jours [1], est le fer de lance de l’initiative “Open Government” [2] d’Obama. Le but de cette plateforme est de devenir un entrepôt de toute l’information que le gouvernement collecte. Les données qui y sont entreposées doivent être décrites (métadonnées#) et être disponibles dans un format lisible par les machines (par exemple, au format XML). Ce site “Data.gov” proposait 47 jeux de données à son ouverture, contre plus de 390.000 aujourd’hui. La directive “Open Government” [3] signée en décembre 2009 par le président Obama vise à garantir l’alimentation en données de cet outil. En plus de satisfaire la demande de transparence d’un certain nombre de citoyens américains, le gouvernement espère aussi pouvoir faire des économies en incitant des acteurs tiers à développer des applications de “valeur ajoutée” s’appuyant sur les informations publiques fournies [4]. Cette “valeur ajoutée” est indispensable pour passer du simple stade de “mise à disposition de données ouvertes”, fort difficiles à exploiter, à un vrai “service de la donnée ouverte”, ce que fait un site comme “Data Publica” en France [4b] et ce que les britaniques avaient été nettement mieux capables de proposer que les américains [4c], du moins à l’origine du projet.

Le 20 septembre 2011, les Etats-Unis ont lancé avec 7 autres pays [5] l’ “Open Government partnership” [6] qui vise à fédérer les Etats souhaitant mettre en place une démarche de gouvernance ouverte (la France ne figure pas pour l’instant parmi la liste des 42 autres pays participants [7]). La création d’une solution technique clef en main (Data.gov-in-a-box) et basée sur du logiciel libre “Open Source” fait partie des engagements énoncés dans le plan d’action américain [8].

Le gouvernement américain vient de concrétiser cet engagement en publiant une grande partie du code source de l’ “Open Government Platform” [9] sur GitHub [10] qui sera entièrement en ligne en début 2012. L’équipe de Data.gov a travaillé avec le National Informatics Centre [11], un service de la direction des systèmes d’information du gouvernement Indien. En revanche, si la mise en place de l’outil de gouvernance ouverte devient maintenant financièrement abordable pour n’importe quel gouvernement, la volonté politique de mettre en place une telle démarche reste indispensable.

Cette décision semble être gagnante pour tout le monde. En ouvrant le code source de Data.gov, cela permettra au gouvernement américain de faire évoluer l’outil à moindre coût en s’appuyant sur les développeurs de la communauté du libre. Toute économie est la bienvenue compte tenue de la de la coupe budgétaire drastique qu’a subit l’ “e-Government Initiative” en avril dernier en passant de 35 à 8 Millions de dollars [12]. Et la mise à disposition gratuite de l’ “Open Government Platform” pourrait aussi permettre de promouvoir la vision américaine de la gouvernance ouverte auprès des pays participants à l’Open Governement Partnership.

1- dans les métadonnées on trouve par exemple la structure (les noms des divers champs), les domaines de valeurs, la source des données, des informations sur la qualité, précision, etc.


Open Government Initiative

                                                           L’outil qui propulse data.gov devient Open Source

 

Lancé en mai 2009 par Vivek Kundra, alors “Chief Information Officer” du gouvernement fédéral, le site “data.gov”, précurseur de notre data.gouv.fr lancé il y a quelques jours [1], est le fer de lance de l’initiative “Open Government” [2] d’Obama. Le but de cette plateforme est de devenir un entrepôt de toute l’information que le gouvernement collecte. Les données qui y sont entreposées doivent être décrites (métadonnées#) et être disponibles dans un format lisible par les machines (par exemple, au format XML). Ce site “Data.gov” proposait 47 jeux de données à son ouverture, contre plus de 390.000 aujourd’hui. La directive “Open Government” [3] signée en décembre 2009 par le président Obama vise à garantir l’alimentation en données de cet outil. En plus de satisfaire la demande de transparence d’un certain nombre de citoyens américains, le gouvernement espère aussi pouvoir faire des économies en incitant des acteurs tiers à développer des applications de “valeur ajoutée” s’appuyant sur les informations publiques fournies [4]. Cette “valeur ajoutée” est indispensable pour passer du simple stade de “mise à disposition de données ouvertes”, fort difficiles à exploiter, à un vrai “service de la donnée ouverte”, ce que fait un site comme “Data Publica” en France [4b] et ce que les britaniques avaient été nettement mieux capables de proposer que les américains [4c], du moins à l’origine du projet.

Le 20 septembre 2011, les Etats-Unis ont lancé avec 7 autres pays [5] l’ “Open Government partnership” [6] qui vise à fédérer les Etats souhaitant mettre en place une démarche de gouvernance ouverte (la France ne figure pas pour l’instant parmi la liste des 42 autres pays participants [7]). La création d’une solution technique clef en main (Data.gov-in-a-box) et basée sur du logiciel libre “Open Source” fait partie des engagements énoncés dans le plan d’action américain [8].

Le gouvernement américain vient de concrétiser cet engagement en publiant une grande partie du code source de l’ “Open Government Platform” [9] sur GitHub [10] qui sera entièrement en ligne en début 2012. L’équipe de Data.gov a travaillé avec le National Informatics Centre [11], un service de la direction des systèmes d’information du gouvernement Indien. En revanche, si la mise en place de l’outil de gouvernance ouverte devient maintenant financièrement abordable pour n’importe quel gouvernement, la volonté politique de mettre en place une telle démarche reste indispensable.

Cette décision semble être gagnante pour tout le monde. En ouvrant le code source de Data.gov, cela permettra au gouvernement américain de faire évoluer l’outil à moindre coût en s’appuyant sur les développeurs de la communauté du libre. Toute économie est la bienvenue compte tenue de la de la coupe budgétaire drastique qu’a subit l’ “e-Government Initiative” en avril dernier en passant de 35 à 8 Millions de dollars [12]. Et la mise à disposition gratuite de l’ “Open Government Platform” pourrait aussi permettre de promouvoir la vision américaine de la gouvernance ouverte auprès des pays participants à l’Open Governement Partnership.

1- dans les métadonnées on trouve par exemple la structure (les noms des divers champs), les domaines de valeurs, la source des données, des informations sur la qualité, précision, etc.


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